Le processus migratoire entraîne des changements importants pour un individu dans son rapport aux autres et à lui-même. La difficulté à surmonter ces changements peut être accentuée par l’urgence avec laquelle la personne a dû quitter son pays d’origine et le contexte traumatique dans lequel le départ a eu lieu. 

La confrontation à l’étrangeté d’un pays d’accueil engage un travail psychique important de remise en question des repères internes (sensations de perte d’identité, rapport à la langue d’origine, etc.) et externes (langues, repères socio-administratifs, scolaires, etc.). Parfois ce processus est entravé et nécessite une démarche clinique spécifique qui prend en compte les aspects culturels engagés dans la rencontre.